Contre les affrontements de bandes entre certains quartiers, nombre d'éducateurs de rue s'efforcent d'ajuster leurs méthodes, à l'heure des réseaux sociaux ou des trafics de drogues. Encore faut-il pouvoir réagir à temps.
Que peut bien faire le travail social face à des vidéos sur Snapchat ? Cette étrange question, des éducateurs de rue se la posent désormais, en découvrant sur cette application des jeunes se provoquer, et alimenter ainsi des affrontements entre quartiers. Une réponse peut alors s’imposer : autant s’emparer de ces réseaux sociaux !
Dans la prévention spécialisée en effet, pour approcher les adolescents, « nous n’avons aucun mandat nominatif : nous devons donc nous adapter à eux », rappelle Anne-Marie Fauvet, présidente du CNLAPS, le comité national de liaison des acteurs du secteur. Parmi les autres principes du métier, figurent en outre la libre adhésion du public et la non-institutionnalisation des activités. Pour éviter les violences entre bandes, dès lors, la « prév’ » n’a plus qu’à s’ajuster et à se réinventer.
Lire la première partie de notre enquête : « La prévention spécialisée face à des violences inédites entre bandes de jeunes ».