Dans la nuit du 2 octobre, on a compté 2 822 enfants restés sans solution d'hébergement suite à la demande de leur famille au 115. C'est presque un millier de plus qu'un mois plus tôt, lorsqu'on avait enregistré 1 990 enfants à la rue. Entre fin août et début octobre, le nombre d'enfants de moins de trois ans concernés est passé de 480 à 686.
L'Unicef, le Collectif des associations unies, la FCPE et le réseau Jamais sans toit tirent, une nouvelle fois, le signal d'alarme. D'autant que ce chiffre correspond à un minimum, puisque nombre de familles renoncent à appeler 115. « Des remises à la rue ont eu lieu tout au long de l’été, des centres d’hébergement ont fermé, des squats et bidonvilles ont été expulsés », relatent les organisations.
Face à cette situation, les collectifs de parents et enseignants de Jamais sans toit ont multiplié les actions de mise à l'abri dans des écoles (Lyon, Grenoble, Toulouse, Montpellier et Saint-Etienne). Et sur un plan politique, les quatre organisations réclament la réunion d'un groupe de travail en novembre, avec tous les interlocuteurs, pour trouver des solutions.
À noter que 55 parlementaires de gauche et Renaissance ont signé une tribune commune pour demander « une hausse du nombre de places d'hébergement et une politique ambitieuse du logement » afin de « mettre fin au sans-abrisme des enfants ». Quatre députés étaient d'ailleurs présents à la conférence de presse des organisations le 17 octobre à l'Assemblée nationale.
À lire également :