Pour la Cour des comptes, le dispositif de prévention de la perte d'autonomie ne semble pas apte à faire face au défi du vieillissement de la population. L'institution financière propose de construire une offre graduée et de clarifier le rôle des "très nombreux" acteurs.
Des résultats « médiocres », des acteurs « dispersés », une concertation insuffisante… C'est un bilan particulièrement critique de la politique française de prévention de la perte d'autonomie que dresse la Cour des comptes dans un rapport publié le 25 novembre.
Autant de constats qui la poussent à constater que le dispositif actuel « n’apporte pas la démonstration de son aptitude à faire face aux problèmes à venir ». Ce alors que la France est confrontée au vieillissement de sa population, le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans devant doubler d’ici à 2050.
1,5 milliard d'économies
D'autant que le pays connaît un paradoxe : si on y vit plus longtemps qu'ailleurs en Europe, on y vieillit souvent en moins bonne santé. Or, constate la Cour des comptes, un gain d’un an d’espérance de vie sans incapacité ferait économiser environ 1,5 milliard d'euros à l’assurance maladie.