Décidément, l'affaire de la prime aux soignants promise par l'exécutif début mai suscite réactions et incompréhensions. Alors que ces derniers jours, la crise ouverte concernait l'aide à domicile, voilà que 18 organisations du secteur social et médico-social (dont l'Uniopss, l'Unapei, la Cnape, la Fnat, la Fehap, le Cnaemo...) viennent d'écrire au Premier ministre pour demander l'élargissement de la prime à toutes les professions actuellement oubliées que le courrier détaille : « les professionnels des ESSMS autorisés et financés par les conseils départementaux (personnes âgées au sein des résidences autonomies et des résidences services, personnes en situation de handicap dans les foyers de vie et foyers d’hébergement ou en service d’accompagnement à la vie sociale, enfants accompagnés par l’aide sociale à l’enfance dans les services et établissements spécialisés ), par le ministère de la Justice (secteur associatif habilité) ou encore par le ministère des Solidarités (services mandataires judiciaires à la protection des majeurs et services d’aide à la gestion du budget familial. »
Les 18 organisations estiment que tous les professionnels du social et du médico-social ont été sur le front contre le Covid et qu'il n'est pas juste de faire un distinguo en fonction de l'autorité de tutelle. Aussi demandent-elles que les règles des Ehpad s'appliquent à tous les autres acteurs, à savoir « 1 500 € pour les salariés des établissements et services dans les départements les plus touchés par le coronavirus et 1 000 € dans les autres départements ».