Un partenariat inédit de mobilité circulaire entre la France et la Tunisie a conduit à l’embauche de professionnelles tunisiennes dans plusieurs établissements médico-sociaux d’Occitanie cet été. Malgré quelques départs prématurés, directeurs d’établissement, coopérative d’intérim et professionnelles dressent un bilan positif de ce dispositif, appelé à se renouveler.

« C’est une belle expérience, je souhaite qu’elle soit reconduite » : Patrice Vidal, directeur de l’Ehpad Sainte-Marie, à Nant, dans l’Aveyron, ne tarit pas d’éloges sur la venue de deux professionnelles tunisiennes, pendant trois mois cet été, dans son établissement. Lui qui tire la sonnette d’alarme sur le manque de personnel dans le secteur, avec d’autres confrères du département, ne voit que des avantages dans ce dispositif.

« Aujourd’hui, avec un taux de chômage de seulement 4,5 % en Aveyron, nous avons les plus grandes difficultés à recruter. Ces professionnelles ont un très bon niveau de technicité, un excellent relationnel avec les résidents et se sont très bien intégrées au fonctionnement des services », souligne-t-il.

Six départs

Aides-soignantes en Tunisie, elles avaient atterri en juin à Toulouse avec onze autres collègues, puis avaient été salariées dans sept établissements médico-sociaux, en Aveyron et en Haute-Garonne. L’idée avait germé au sein de Coopemploi, une coopérative d’intérim spécialisée dans les métiers du secteur, face à la pénurie de professionnels disponibles pendant la période estivale.