Alors que le texte d’Olivier Dussopt est discuté au Sénat, le collectif d'associations luttant contre la pauvreté propose ses propres amendements, en vue d’une "protection sociale basée sur la solidarité" avec notamment les allocataires du RSA et les chômeurs handicapés.
En montant à la tribune du Sénat, le 10 juillet, pour défendre son projet de loi « pour le plein emploi », Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a tracé deux objectifs pour son texte : « Permettre aux personnes les plus fragiles » de « trouver ou retrouver un emploi », et parallèlement, parvenir à ce que les « entreprises ne peinent plus à recruter ».
Pour les 34 associations du Collectif Alerte, l’enjeu serait plutôt de défendre une « protection sociale basée sur la solidarité » et de « lutter contre la stigmatisation des allocataires du RSA », comme l’énonce Daniel Verger, du Secours catholique, face aux journalistes réunis juste avant l’ouverture des discussions au Sénat.
Un « changement de philosophie »
Pour les quatre jours de débats annoncés, le collectif de lutte contre la pauvreté souffle ainsi 23 amendements aux sénateurs, afin de réorienter ce texte créant le réseau France travail, et prévoyant d’inscrire d’emblée les demandeurs du RSA à ce nouveau service public de l’emploi.