Alors que les actes racistes sont en hausse, des directeurs de services de soins ou d’accompagnement à domicile s’attachent à protéger leurs salariés victimes de discrimination. Non sans craindre une recrudescence de propos intolérables si le Rassemblement national arrive au pouvoir.
Publié le 27 juin, le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a révélé un fléchissement de l'indice de tolérance à l'égard des minorités et une forte augmentation des actes racistes en France (voir encadré).
Ce n’est pas tout, ce 34e baromètre montre que 54 % des sympathisants du Rassemblement national (RN) – arrivé en tête du premier tour des élections législatives le 30 juin – se disent racistes.
Dans ce contexte et alors que le secteur de l’aide à domicile n’est pas épargné par ce phénomène, certains directeurs prennent les devants pour protéger leurs salariés susceptibles d’être l’objet de remarques à caractère raciste.
Injures racistes
« En mars dernier, deux salariées sont venues m’annoncer qu’elles souhaitaient démissionner car elles en avaient marre de subir des injures racistes », raconte Blandine Jolivet, directrice du service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) Nantes soins à domicile.