« Un premier pas ». Les deux associations de directeurs, la Fnadepa et l'AD-PA, ont choisi la même expression pour réagir à l'adoption, le 23 novembre, par l'Assemblée nationale en première lecture de la proposition de loi « bien vieillir ». Mais les deux organisations présidées par Jean-Pierre Riso et Pascal Champvert n'abordent pas la question de la même façon.
La Fnadepa retient cinq « mesures importantes » du texte voté, notamment la loi de programmation en 2024, le service public départemental de l'autonomie et le droit de visite en Ehpad. Pour autant, prévient l'organisation, « ces avancées resteront vaines si la situation financière des établissements pour personnes âgées et des services à domicile continue de s’aggraver ».
De son côté, l'AD-PA retient principalement l'objectif de « l'adoption d'une loi de programmation avant la fin 2024 ». Mais elle s'interroge : « Un premier pas pour aller où ? ». L'association insiste sur deux points importants. D'une part, estime-t-elle, il faut des mesures budgétaires fortes pour arriver au ratio de huit professionnels pour dix résidents en Ehpad et à un prix de 31 euros de l'heure dans l'aide à domicile.
D'autre part, l'AD-PA en appelle à « une révolution du modèle des établissements » en s'appuyant sur « le développement de la citoyenneté de nos aînés dans une logique de lutte contre l'âgisme ». Et de conclure : « Personnes âgées, proches et professionnels sont dans l'attente de moyens et d'une vision citoyenne ».
À lire également :