Au lendemain d'un colloque organisé par la Fondation Les Nids, son président, Jean-Luc Viaux, et Wendy Thuillier, responsable technique à l'Association de recherche en criminologie appliquée (Arca), expliquent comment la justice restaurative peut s'appliquer à travers la protection de l'enfance.
On imagine que la « justice restaurative » consiste à faire rencontrer l’auteur d’une infraction et sa victime, pour ouvrir un dialogue… Comment peut-on donc élargir cette approche à toute la protection de l’enfance, comme vous l’avez fait avec votre colloque sur les « pratiques restauratives », le 18 novembre à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) ?
Wendy Thuillier
La justice restaurative, en réalité, est plus large. Au-delà de cette rencontre, elle recouvre aussi tout l’accompagnement qui peut être proposé, face à tout fait de violence – non seulement à l’auteur et à sa victime, mais également à l’entourage.
Cet accompagnement, mené par une tierce personne, en parallèle des procédures pénales, doit permettre de libérer la parole, au rythme de chacun, dans une démarche d’empowerment. Au fond, la justice restaurative peut même fonctionner en dehors de la rencontre : cet accompagnement peut suffire !