Dans le cadre de la commission d'enquête sur la protection de l'enfance, la question des mineurs non accompagnés est souvent posée. Certains départements doivent accueillir davantage de MNA sachant que le recours à l'hôtel ne peut être que transitoire. Les Yvelines veulent expérimenter une solution controversée.

Cela s'est passé le 28 janvier lors de l'audition de quatre représentants du comité de vigilance des enfants placés à l'Assemblée nationale devant la commission d'enquête sur les manquements des politiques de protection de l'enfance.

Le très calme Mabida Guirassy, ancien mineur non accompagné (MNA), s'indigne : « En ce moment, dans les Yvelines, le conseil départemental est en train d'installer 25 "Algeco" sur un terrain non viabilisé pour des MNA dans la commune de Chapet. Le maire s'y oppose du fait du traitement inhumain, indigne réservé à ces jeunes. Aucun projet d'insertion, aucun cours de français, pas d'éducateur [prévus]. »

Sur le terrain, effectivement, le maire Benoît de Laurens (sans étiquette) ne décolère pas contre la volonté du département d'installer dans une commune de 1 300 habitants, faiblement dotée en services publics, une centaine de mineurs isolés. « Je ne veux pas être complice de cette indignité de 'parquer' ces jeunes. Comment les intégrer, si on les 'parque' dans un endroit au milieu de nulle part », déclare-t-il à France 3.