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Article08 avril 2025
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Protection de l'enfance : "On doit pouvoir trouver une solution pour 400 000 jeunes"

Fruit d'un an de travaux et d'auditions, le rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance a été rendu public, avec ses 92 recommandations. Sa rapporteure Isabelle Santiago enjoint l'État à agir pour changer la réalité des 400 000 enfants protégés.

« Notre République a failli à protéger ses enfants. » Dans la salle du Palais Bourbon, remplie à ras bord de journalistes et de caméras, les mots de la députée Isabelle Santiago (PS) cinglent.

Ce 8 avril a été dévoilé le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur les manquements des politiques publiques de protection de l'enfance, qui en raison de la dissolution a fonctionné en deux phases (au printemps 2024, puis d'octobre 2024 à mars 2025).

Psychotraumatismes : 38 Md€ de coût indirect

Sans grande surprise, le rapport propose sur 500 pages « un constat implacable » sur les dysfonctionnements de la politique de protection de l'enfance. Et chose rare, il a été approuvé en commission des affaires sociales par les onze groupes de l'Assemblée nationale, du RN à LFI.

La rapporteure Isabelle Santiago, dont la voix trahissait souvent l'émotion (comme lorsqu'elle a raconté sa visite d'une pouponnière à Clermont-Ferrand), a rappelé les grands indicateurs de l'échec de cette politique.

« 38 milliards d'euros, c'est ce que nous coûte indirectement chaque année la prise en charge des psychotraumatismes subis dans l'enfance », explique ainsi le rapport.