L'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE) publie une étude selon laquelle plus d'un professionnel sur deux est concerné par au moins un trouble mental. Cela résonne souvent avec une situation de détresse morale liée à un dysfonctionnement organisationnel, comme l'absence de solution ou le manque d'effectifs.
Parmi les éléments qui expliquent la crise ouverte traversée par la protection de l'enfance, la pénurie de professionnels est souvent mise en avant. S'il est compliqué de recruter, il l'est également de conserver les professionnels en place.
La question de l'usure psychologique, qui se combine avec la dégradation des conditions de travail, est souvent avancée.
Exposition à la violence
Le chercheur Maël Virat propose une synthèse de son travail dans un « ONPE synthèses » de février 2025, intitulé « charge émotionnelle et vécu professionnel en protection de l'enfance ».
Rattaché à l'École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), il a mené une enquête auprès d'une bonne centaine de professionnels éducatifs travaillant dans l'aide sociale à l'enfance (ASE).
À noter que la moyenne d'âge de cet échantillon (qui ne se veut pas représentatif) est relativement jeune (31 ans), avec une ancienneté moyenne d'un peu plus de sept ans.