Le groupe d'appui à la protection de l'enfance, rassemblement d’experts présidé par le directeur général de la Cnape (fédération d'associations de protection de l’enfant), publie une fiche consacrée aux « visites en présence d'un tiers » ordonnées par le juge des enfants dans le cadre d'une décision judiciaire de placement.
En effet, « il semble que le recours au droit de visite en présence d’un tiers dans le cadre des mesures d’accueil en protection de l’enfance n’ait cessé d’augmenter ces dernières années », relève la Cnape. Avec cette augmentation, de nombreuses pratiques d'accompagnement ont vu le jour : visites accompagnées, médiatisées, protégées… Mais « ces différentes terminologies entraînent une certaine confusion quant aux diverses finalités possibles de ces visites » (protéger l’enfant, soutenir la parentalité, etc.).
La fiche établit ainsi un « socle de référence commune » pour les professionnels, rappelant les objectifs des visites en présence d'un tiers et précisant les modalités de mise en œuvre des droits de visite.
Selon le groupe d'appui, il importe ainsi que le tiers chargé d'accompagner l'exercice des droits de visite soit un professionnel (éducateur spécialisé, assistant de service social, technicien de l’intervention sociale et familiale, etc.), même si ce n'est pas une obligation. Il rappelle également que ce tiers est désigné par le service de l’aide sociale à l’enfance (ASE) lorsque l’enfant lui est confié, et par l’établissement dans les situations de placement direct.
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