Face aux "insuffisances de l'État", dénoncées aux Assises des Départements de France, la ministre déléguée à la Famille annonce un comité de filière pour réunir les parties prenantes du secteur, et pointe à son tour le cap de la désinstitutionnalisation.
En attendant de tendre leurs oreilles aux annonces du Premier ministre à leurs assises annuelles, le 15 novembre à Angers, les congressistes des Départements de France (DF) avaient, la veille, les yeux déjà braqués vers l'État.
Responsabilités partagées
Et pour cause : leur première table ronde, ce 14 novembre, était consacrée à la protection de l'enfance. Et son titre même pointait du doigt, implicitement, des ministres jusqu'aux administrations déconcentrées, en décrivant cette politique comme « un devoir, une exigence, des responsabilités et des moyens partagés ».
En accueillant les élus locaux dans son département du Maine-et-Loire, Florence Dabin (divers droite), en charge du groupe de travail sur l’enfance aux DF, avait d'ailleurs donné le « la » dès son discours d’ouverture : une priorité des collectivités, aujourd’hui, est de « chercher davantage de complémentarité avec les services de l’État ».
Un écosystème « défaillant »
Et à la tribune, les présidents de département invités ont pu citer bien des cas de manquements, dans les politiques de l’enfance encore centralisées. « L’écosystème est défaillant sur la santé, la pédopsychiatrie, la protection judiciaire de la jeunesse, l’Éducation nationale », résume Jean-Luc Gleyze (PS), depuis la Gironde.