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Protection de l’enfance : alertes générales

Longs FormatsLaetitia DELHON14 septembre 2023
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Un recours à l’intérim qui progresse, des dispositifs saturés et non adaptés aux besoins des enfants, des assistants familiaux toujours précarisés : après un été difficile en protection de l’enfance et une situation de crise qui s’ancre durablement, les alertes se multiplient. Pour y répondre, les propositions affluent, et parfois s’opposent : "plan Marshall", "choc d’attractivité", États généraux ou recentralisation.

« Désolé, je vais plomber l’ambiance » : le 25 août, le militant des droits de l’enfant Lyes Louffok égrène sur X (ex-Twitter) une douzaine d’articles décrivant les difficultés de la protection de l’enfance sur plusieurs territoires pendant l’été.

« J’aurais pu en relayer beaucoup d’autres », dit-il. Partout les mêmes constats : des dispositifs saturés, de mauvaises conditions de placement, des professionnels en nombre insuffisant, un système à bout de souffle, durement éprouvé pendant l’été.

Proche de la catastrophe

« C’est une période toujours critique, avec des remplacements difficiles à exercer et des demandes de prises en charge qui augmentent à l’approche de l’été, confirme Pierre-Alain Sarthou, directeur de la fédération des associations de protection de l’enfant (Cnape). Cela concerne aussi bien les grosses associations que les petites, les chefs de service et les directions témoignent de leurs difficultés à maintenir leurs services ouverts, à assurer une présence adulte en continu auprès des enfants en situation complexe ».

Des alertes qui avaient commencé avant l’été et se poursuivent aujourd’hui. « De plus en plus d’enfants doivent être pris en charge en protection de l’enfance, la situation est proche de la catastrophe », s’alarme-t-il. 

L’intérim s’installe

Pierre-Alain Sarthou, directeur de la Cnape. DR
Jeanne Cornaille, déléguée nationale du Gepso. DR