La Fédération nationale des mandataires judiciaires indépendants à la protection des majeurs (FNMJI) a mené une enquête auprès de ses adhérents sur leurs conditions d'exercice.
Bilan : pour près de 64 % des mandataires judiciaires à la protection des majeurs indépendants (MJPMi) répondants, le volume de mesures confiées a augmenté ces dernières années. Ce qui témoigne d'une « confiance croissante pour leur expertise ».
Les professionnels travaillent en moyenne 45 heures par semaine. Pour autant, souligne la fédération, « la rémunération des MJPMi, gelée depuis 2014, peine à refléter leur charge de travail, la complexité des missions et leurs responsabilités accrues ». Sachant qu'ils font face, en outre, à des « charges élevées, représentant près de 50 % de leur chiffre d’affaires » (loyer, carburant, fournitures…).
Est également mise en lumière « l’absence de dispositifs légaux pour gérer les indisponibilités temporaires des MJPMi » (grossesse, maladie, accident).
Ces données, estime la FNMJI, « renforcent l’urgence d’une réflexion collective sur les modes de rémunération et les conditions d’exercice des MJPMi ».
Autre enseignement de l'enquête : la majorité des majeurs protégés suivis (81 %) dispose de revenus « largement inférieurs à la moyenne nationale (environ 2 500 euros nets mensuels) ».
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