Qu’ils soient nés sous X, orphelins, ou délaissés par leurs parents, plus de 3 200 mineurs bénéficient désormais du statut juridique de pupille de l'État, soit un tiers de plus en cinq ans. La loi du 14 mars 2016 explique en bonne partie cette progression, selon l'ONPE.
L’évolution détonne, dans les « chiffres clés » que vient de publier l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE). Tandis que le nombre de mineurs suivis en protection de l’enfance poursuit une progression toujours régulière, avec 312 500 enfants concernés à la fin 2019, soit près de 40 000 de plus qu’en 2009 (+ 15 %), un autre indicateur dessine, plutôt, un soubresaut : celui des pupilles de l’État.
Les enfants bénéficiant de ce statut étaient en effet 3 220 à la fin 2019, estime l’ONPE. Le bond est de 32 % par rapport à 2014. Auparavant, ce chiffre tournait, peu ou prou, autour de 2 300 chaque année depuis 2008.