En Bretagne, depuis cet été, la mobilisation des maires bat son plein pour défendre les Ehpad publics menacés par les déficits. Environ 300 communes ont voté des délibérations pour exiger des moyens nouveaux. Guy Pennec, maire dans le Finistère, est l'un des animateurs de cette mobilisation qui devrait prendre un tour judiciaire.
Difficile de joindre le maire de Plourin-lès-Morlaix (Finistère), Guy Pennec, qui vit tambour battant. Occupé par une grève du service eau et assainissement de Morlaix communauté dont il est le vice-président, le premier édile de cette commune de plus de 4 000 habitants se démène depuis plusieurs semaines pour défendre les Ehpad en grandes difficultés.
Pourquoi la Bretagne, et singulièrement le nord de la Bretagne, est-elle agitée depuis des mois par la colère des élus concernant les Ehpad ?
Guy Pennec
Il faut remonter quelques années plus tôt pour comprendre la situation. Depuis 2019, au niveau de ma commune, nous constatons une vraie difficulté de gestion de notre Ehpad public de 60 lits. Curieusement, la situation s'est un peu améliorée au moment de la crise sanitaire. En 2021, nous avons demandé à un cabinet de réaliser un audit qui a déterminé un déficit de 164 000 euros sur un budget global de 2,85 millions d'euros. Les problèmes structurels se sont combinés avec des raisons conjoncturelles plus récentes.
Quels sont ces problèmes structurels ?