Les « États généraux du travail social », lancés au Québec en avril 2023, viennent de franchir un nouveau virage, avec la publication, le 19 janvier, de « constats et recommandations » tirés des près de huit mois de consultation.
Aux yeux des trois commissaires auteurs du rapport, les échanges ont déjà « confirmé l'importance cruciale du travail social dans le mieux-être collectif ». Ils présentent donc plus de 50 recommandations, en cinq orientations, pour que ce champ professionnel « puisse jouer son rôle de moteur de changement ».
Or si le contexte nord-américain diffère, nombre de leurs propositions résonnent avec celles du Livre blanc du travail social dévoilé à Paris le 5 décembre.
Un axe proposé est ainsi de « revaloriser les praticiennes et praticiens en travail social ». Il ne s'agit certes pas, Outre-Atlantique, d'augmenter les salaires, mais du moins de « reconnaître l'autonomie et l'expertise » des professionnels « leur permettant d'innover et de créer des réponses adaptées » au terrain. Il est également demandé un « allègement des tâches administratives, notamment reliées à l'ouverture, à l'évaluation informatisée, à la fermeture ou au suivi standardisé des dossiers ».
Par ailleurs, les commissaires appellent à réaffirmer « le rôle indispensable du travail social », à enrichir « la formation initiale universitaire », notamment par de la pratique, ou encore à « rapprocher les services sociaux des populations », y compris par « la participation des populations à la gouvernance des services ».
Il reste à attendre le sommet final, les 19 et 20 avril, pour savoir quelles « pistes de solution » seront finalement identifiées au Québec.
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