Dans le champ de l'exclusion, un quart des personnes accompagnées sont en situation de perte d'autonomie. Cette situation nouvelle par son ampleur, qui reste un angle mort des politiques sociales, a été prise à bras-le-corps par la Fehap et la Fédération des acteurs de la solidarité, qui livrent leurs propositions.
« Dans notre CHRS, nous comptons 37 % de personnes âgées. Nous affrontons également la problématique des résidents sans titre. Quand nos résidents rencontrent des problèmes de santé, le Ssiad va se déplacer une fois alors qu'il faudrait trois passages dans la journée. Nous sommes un peu désemparés. Jusqu'où se substituera-t-on à l'hôpital ? »
Deux problématiques compliquées
En quelques phrases, Christelle Lefevre, cheffe de service dans des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) des Cités Caritas à Paris, résume la situation. Celle d'un vieillissement accéléré des personnes prises en charge par le secteur « Accueil, hébergement, insertion » (AHI), et d'une offre en grande partie inadaptée pour gérer de front deux problématiques compliquées : l'entrée dans la perte d'autonomie et la sortie de la précarité.
Pas d'accès aux droits
« Aujourd'hui, les personnes précaires vieillissantes sont parfois doublement exclues : en raison de leur précarité et en raison de leur âge, ce qui ne leur permet pas d'accéder aux droits, aides, prestations, dispositifs dont elles pourraient avoir besoin. » Sur la base de ce constat commun, la Fehap et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) ont conduit une réflexion permettant d'ouvrir des perspectives d'amélioration d'une situation qui n'est pas bonne. Une restitution a été organisée le 5 décembre.