Le nombre de mesures d'aide sociale à l'enfance (ASE) a atteint un record en 2021, avec 377 000 accompagnements en cours, à la fin de l'année. Sa progression est de 1,9 % en un an, « après une année 2020 atypique au cours de laquelle il avait peu augmenté (+ 0,6 %) », rapporte la Drees. Cependant, avant la pandémie, l'augmentation était plus soutenue encore, avec un rythme moyen de 4,7 % par an entre 2015 et 2019.
Par rapport aux accompagnements à domicile, tels que les AEMO, la part des accueils au sein même de l'ASE devient un peu plus prépondérante – avec 205 000 mesures, soit 54 % du total. Dans le détail, « 40 % des enfants confiés à l'ASE sont accueillis chez un assistant familial », une proportion en recul depuis une dizaine d'années, tandis que 39 % vivent dans un établissement de l'ASE, et 7 % en hébergement autonome (en hausse).
Les accueils à l'ASE se font de plus en plus sur décision administrative du département, avec 47 000 mesures recensées, soit + 9 % en un an. Cette hausse s'explique par une forte progression des accueils de jeunes majeurs, amorcée dès 2019, puis prolongée avec les confinements.
Néanmoins les décisions judiciaires dominent toujours, avec notamment 141 000 enfants confiés à l'ASE par un juge, un chiffre en légère augmentation en 2021, « après une diminution inédite en 2020 et une croissance très soutenue auparavant (5,9 % par an en moyenne entre 2015 et 2019) ».
La Drees l'explique « en partie par l'accroissement du nombre de mineurs non accompagnés » jusqu'à la crise sanitaire. Fin 2021, près de 39 000 mineurs et jeunes majeurs non accompagnés étaient pris en charge par les départements, « en légère baisse par rapport à 2020 ».
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