Entre mise en cohérence avec la structuration en "blocs de compétences" et réforme sur le fond, plusieurs diplômes de travail social sont modifiés par de récents décrets et arrêtés (DEIS, DEAF, DETISF et DEME). L'Unaforis nous éclaire sur ces réingénieries.
Ces dernières semaines, plusieurs décrets et arrêtés relatifs à certains diplômes de travail social ont été publiés au Journal officiel (diplômes d'État d'ingénierie sociale, de médiateur familial, d'assistant familial, de technicien de l'intervention sociale et familiale et de moniteur éducateur).
Que signifient ces publications quasiment concomitantes ? S'agit-il de réformes de grande ampleur ? Peut-on s'attendre à ce que les autres diplômes soient également rénovés ?
Plusieurs membres de l'Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (Unaforis), qui réunit la plupart des établissements de formation en travail social (EFTS), nous apportent leur éclairage sur ces textes, qui témoignent d'une réingénierie en deux temps.
D'une part, une mise en conformité des diplômes avec la « mise en blocs de compétences », qui s'apparente à du toilettage. Et, d'autre part, une refonte des diplômes, avec des contenus retravaillés sur le fond.
Mise en blocs
Pour certains des diplômes concernés, les textes réglementaires actent une mise en conformité de leur structure en blocs de compétences. Ce, en application de la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018. En principe, cela aurait dû être fait au plus tard en décembre 2023, mais « ça a pris du retard », explique Chloé Altwegg-Boussac, déléguée générale de l'Unaforis.