Lors des rencontres nationales d’Andicat le 10 mars, Sophie Cluzel a demandé aux acteurs du secteur protégé de lui faire des propositions d’évolution des Esat. Les organisations sont prêtes à contribuer, tout en se déclarant vigilantes sur la vision inclusive portée par l’éxécutif.
La réforme des établissements et services d’aide par le travail (Esat) va-t-elle enfin démarrer ? C’est en tout cas le message porté par la secrétaire d’État aux personnes handicapées Sophie Cluzel le 10 mars lors des rencontres nationales de l'association de directeurs Andicat. Elle a en effet demandé aux organisations du secteur de lui faire des propositions d’évolution d’ici le 31 mars sur la base des recommandations du rapport des inspections générales des finances rendu public en novembre dernier.
Largement salué par les professionnels, ce rapport formulait une série de recommandations pour faire évoluer les Esat tout en préservant leur rôle de « bouclier social ».
Les Esat, « une solution évidente »
« Les pouvoirs publics souscrivent aux conclusions de la mission Igas/IGF », a expliqué, devant les directeurs le 10 mars, la directrice générale de la cohésion sociale Virginie Lasserre, dans un discours réaffirmant « la priorité de l’État donnée aux Esat ».
Son intervention, suivie de celle de Sophie Cluzel, donne des indications sur l’ambition de l’exécutif pour faire évoluer ces structures. « Le secteur adapté et protégé s’intègre dans la stratégie globale « Ensemble, osons l’emploi » qui vise à faire baisser le chômage des personnes handicapées et développer des solutions pour permettre à ce public de ne pas s’éloigner de la vie professionnelle », a-t-elle indiqué. Dans cette perspective, les Esat sont « une solution majeure, évidente, qu’il faut continuer à soutenir ».