Après que plusieurs départements ont annoncé leurs intentions de restreindre l'accueil des mineurs non accompagnés (MNA) ou des jeunes se prétendant tels, cinq associations jugent « inadmissible que les services de l’État, et en particulier les préfectures, informées de ces décisions illégales, ne les aient pas rappelés à l’ordre dans un premier temps puis, dans un second temps, saisi les tribunaux administratifs ».
« Face à ces violations manifestes des droits de l’enfant », Gisti, Infomie et Ligue des droits de l'homme, notamment, déclarent avoir saisi elles-mêmes la justice contre les décisions de l'Ain et du Territoire de Belfort, « et restent vigilantes à toutes les tentatives des départements de manquer à leurs obligations ».
De son côté le conseil d'administration de la Cnape rappelle, dans une motion, « quelques principes fondamentaux » de la République ainsi que plusieurs dispositions légales s'imposant aux départements en matière de protection de l'enfance.
La fédération dénonce « fermement » ces annonces de conseils départementaux qui, « s’agissant des mineurs non accompagnés, signent le passage d’une nécessaire mise à l’abri à une injuste mise à l’écart de la protection de l’enfance, pour la seule raison que ces enfants n’ont pas eu la chance de naître en France ».
Elle exhorte « l’État et les départements à agir de concert, de toute urgence, pour garantir la protection de l’ensemble des mineurs » arrivant sur le territoire.
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