Le 7 octobre, la Fondation pour l’audition organisait une journée d’échanges à Paris à l’occasion du premier anniversaire du lancement du relais téléphonique pour les personnes sourdes. Jérémie Boroy, administrateur de la fondation (1), explique les enjeux de cet évènement.
Pourquoi avoir organisé cette journée ?
Jérémie Boroy Nous avons choisi, à l’occasion du premier anniversaire du lancement du relais téléphonique (ou centre relais) à destination des personnes sourdes ou malentendantes et de leurs interlocuteurs, de réunir pour la première fois, l’ensemble des acteurs concernés par le sujet. Opérateurs, associations, services publics, grandes entreprises, organismes de formation des interprètes étaient présents afin de dresser un premier bilan et d’anticiper les besoins pour parvenir à un recours massif à ce nouveau dispositif.
Son utilisation reste en effet timide…
JB La Fédération française des télécoms – qui réunit les opérateurs de communications électroniques - a recensé 100 00 appels passés en un an (2). Rapporté aux quelque 500 000 personnes sourdes en France, c’est effectivement assez faible. Plusieurs hypothèses permettent d’expliquer ce phénomène. D’abord ce service est encore nouveau pour beaucoup d’utilisateurs qui ont passé 20 ou 30 ans sans téléphone et ont développé d’autres modes de communication. On ne change pas les habitudes du jour au lendemain !