En discussion depuis plusieurs années, la réforme devant permettre le remboursement intégral des fauteuils roulants – comme l’a promis l'exécutif – s’accélère. Deux réunions de concertation ont en effet été organisées en urgence, les 21 juin et 1er juillet, réunissant toutes les parties prenantes au ministère de la Santé, en vue de la publication imminente des deux arrêtés ministériels (sur la nomenclature et les tarifs).
Or, les projets de textes présentés conduiraient à la mise en œuvre « d’une réforme inapplicable », dénoncent les syndicats des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD, UNPDM et UPSADI). En cause notamment, « l'insuffisance des budgets prévus qui fait peser une partie de cette réforme sur les prestataires de santé », déplore Alexandra Duvauchelle, déléguée générale de la Fédération des prestataires de santé à domicile (FEDEPSAD). En particulier, les enveloppes dédiées à la prise en charge de la location des fauteuils ne permettraient pas « de garantir la soutenabilité du dispositif pour les entreprises ».
Autre critique : « malgré la rallonge budgétaire annoncée, certains fauteuils roulants resteraient exclus du prix unique de vente fixé par la Direction de la sécurité sociale ». Une mesure contre laquelle le député sortant, Sébastien Peytavie, s'était mobilisé.
Au final, « en plus d’être un leurre pour les usagers (…), cette réforme se soldera par la casse sociale de tout un secteur professionnel et la disparition d’une filière », alertent les trois organisations, qui appellent le gouvernement à différer la publication des textes.
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