Pour les inspections générales des affaires sociales et des finances, augmenter la rémunération des travailleurs d’établissements et services d’accompagnement par le travail (Esat) au niveau du Smic générerait "des perdants" et plomberait les finances des structures. L’Unapei espère que le gouvernement tiendra compte de cette analyse.
Faut-il augmenter la rémunération des travailleurs d’établissements et services d’accompagnement par le travail (Esat) au niveau du Smic pour rapprocher encore davantage leur statut de celui des salariés ?
C'est à cette question que répondent les inspections générales des finances et des affaires sociales (IGF et Igas) dans leur rapport (diffusé par l'Unapei) sur « la convergence des droits des travailleurs handicapés (…) vers un statut de quasi-salarié », qui porte plus largement sur les impacts économiques du plan de transformation des Esat.
Rémunération au Smic
Missionnées en juillet 2023 par le gouvernement, les inspections devaient en effet se prononcer sur l’opportunité d'élever le montant de la rémunération des travailleurs au niveau du salaire minimum en vigueur dans le droit commun, avec une augmentation de la part financée par l’Esat qui serait au moins égale à 15 % du Smic (contre 5 % au minimum actuellement) et une aide au poste de l’État portée à 85 % du Smic.
Et leur conclusion est sans appel : « le système actuel ne permet pas (…) d’augmenter la rémunération du travail sans générer de perdants ».