Dans un article paru dans la revue Empan, Gisèle Dambuyant, maître de conférences, présente les spécificités de l’accueil et de l’accompagnement des mineurs non accompagnés (MNA) par les travailleurs sociaux, et propose de repenser la prise en charge de l’enfance en danger.
L’arrivée de jeunes mineurs étrangers isolés en France a commencé dans les années 90 et s’est considérablement intensifiée depuis. Privés de la protection de leur famille, ces mineurs non accompagnés (MNA) relèvent, à ce titre, de la protection de l’enfance. Gisèle Dambuyant, maître de conférences, a rencontré en Seine-Saint-Denis les professionnels de trois établissements de l’aide sociale à l’enfance (ASE) accueillant des MNA. Dans un article du dernier numéro d’Empan, la revue de l’Association régionale pour la sauvegarde de l’enfant, de l’adolescent et de l’adulte (Arseaa), elle rend compte des spécificités d’accueil et d’accompagnement de ce public et propose un changement de conceptualisation de la prise en charge des mineurs en danger.
Une prise en charge paradoxale
Poussés à l’exil pour des raisons très variées (errance, fuite d’un conflit, tentative de poursuivre des études, fugue…), les MNA arrivent en France avec des parcours bien différents et particuliers.