L'expérimentation du relayage à domicile et des séjours de répit aidant-aidé, qui repose sur des dérogations au droit du travail pour permettre le remplacement de l'aidant par un professionnel plusieurs jours, est pérennisée sous réserve de plusieurs évolutions.
Devant prendre fin le 31 décembre 2024, l'expérimentation de dérogations au droit du travail dans le cadre de la mise en œuvre de prestations de « relayage » à domicile du proche aidant et de séjours de répit aidants-aidés est pérennisée par une loi du 15 novembre 2024. Ce, en cohérence avec la Stratégie de mobilisation et de soutien pour les aidants 2023-2027.
Des ajustements sont toutefois actés, suite notamment aux remontées du terrain.
Les nouvelles dispositions entreront en vigueur le 1er janvier 2025. Des précisions doivent être apportées par décret, concernant notamment les critères d'éligibilité aux dispositifs.
Alléger la charge des aidants
Ces solutions de répit de longue durée (plusieurs jours consécutifs) ont vocation à soulager les proches aidants de personnes « nécessitant une surveillance permanente » (personnes âgées dépendantes, personnes handicapées…), en permettant à un intervenant de remplacer l'aidant plusieurs jours d'affilée, grâce à des dérogations au droit du travail.
Selon le rapporteur pour l'Assemblée nationale de l'époque (Paul Christophe, aujourd'hui ministre des Solidarités), ces dispositifs expérimentaux apportent « une réponse complémentaire et adaptée aux besoins des personnes pour lesquelles les solutions traditionnelles, l’hébergement temporaire ou l’accueil de jour notamment, montrent des limites ».