La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France en raison du placement en rétention d'une mère et de son enfant de quatre mois. Elle a estimé, notamment, que le bébé a été soumis à un traitement inhumain et dégradant.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a condamné l'État français, le 22 juillet, pour avoir placé en rétention administrative une mère et son bébé. Cette condamnation s'ajoute à d'autres, intervenues en 2012 et 2016 dans des cas similaires.
Des publics vulnérables
Dans cette affaire, une jeune mère de nationalité malienne avait été placée en rétention administrative pendant 11 jours avec sa fille, alors âgée de quatre mois, dans l'attente de leur transfert vers l'Italie, pays responsable de l'examen de leur demande d'asile. Le préfet avait privilégié cette mesure au motif, notamment, que la jeune femme présentait « un risque non négligeable de fuite ».