Le projet de loi sur les retraites a commencé à être examiné par les députés. Et ce 31 janvier, ce sera la deuxième grande journée de mobilisation contre ce texte. La question de la pénibilité est au cœur des discussions. Qu'en pensent les professionnels du grand âge, souvent cités dans les débats ? Témoignages.
« La pénibilité, Macron a dit qu’il n’aimait pas ce mot. Pourtant, ce n’est pas un gros mot. » Auxiliaire de vie en Loire-Atlantique depuis 2018, Juliette Coanet, la petite soixantaine, a découvert ce métier sur le tard, après une carrière de danseuse notamment avec des personnes handicapées. « J’ai choisi ce métier pour le sens de l’humain. Et je trouve bien des points communs avec la danse, notamment cette place centrale du corps », explique-t-elle.
Pénibilité physique
Quand on l’interroge sur la pénibilité, cette cofondatrice du collectif « Les Essentiel.le.s du lien et du soin » distingue plusieurs niveaux de difficultés. Évidemment, la pénibilité physique arrive en première position : « Je vois des collègues plus jeunes que moi qui sont arrêtées ou qui ont des mi-temps thérapeutiques ». Juliette Coanet est pour l'instant épargnée par ces tracas physiques parce qu’elle fait des mouvements tous les jours et travaille à temps partiel.