Génération concernée, âge de départ et âge pivot, valeur du point... : Édouard Philippe a détaillé le 11 décembre les grandes lignes de la réforme des retraites. Un projet de loi sera présenté en conseil des ministres le 22 janvier 2020.

Après des mois d'attente, et une pression sociale à son apogée ces derniers jours, le Premier ministre, Édouard Philippe, a enfin présenté le 11 décembre, dans l'enceinte du Conseil économique, social et environnemental (Cese), les grandes lignes de son projet de réforme sur les retraites. Synthèse de ce qu'il faut en retenir.

Fin des régimes spéciaux

Le gouvernement n'a pas voulu transiger sur la création d’un système universel qui remplacera les 42 régimes existants. L'inflexion réside dans le fait qu'il prévoit des transitions longues : le nouveau régime ne s’appliquera pas « aux personnes ayant anticipé leur projet de retraite ».

Un système universel

La plupart des régimes qui fonctionnent aujourd’hui par annuité, sur la base de trimestres validés, reposeront dans le nouveau régime sur un système par points. 1 euro cotisé vaudra la même chose pour tous et la valeur du point sera identique pour chacun.

Le système (toujours par répartition) ne comportera qu'un seul étage (fin du régime de base et du régime complémentaire).

Pour calculer la retraite, les points acquis tout au long de la carrière seront convertis en euros, sur la base d’une valeur du point, qui augmentera chaque année comme le salaire moyen. La loi mettra en place une règle d’or, précisant que la valeur du point ne pourra pas baisser.

Valeur du point ?

La valeur du point sera fixée par les partenaires sociaux (dans le cadre de la gouvernance du système universel) sous le contrôle du Parlement. Le rapport de Jean-Paul Delevoye indiquait que le rendement du point pourrait être égal à 5,5 % pour un assuré partant à taux plein. Ce sera aux partenaires sociaux de le confirmer au vu des hypothèses économiques et démographiques.