Ainsi qu'annoncé dans la déclaration de politique générale de Michel Barnier, un décret du 24 octobre anticipe la revalorisation automatique annuelle du Smic du 1er janvier, en l'augmentant dès le 1er novembre 2024, à hauteur de 2 %. Objectif : augmenter le pouvoir d'achat des salariés dont les rémunérations sont les plus faibles.
À compter du mois de novembre, le montant du Smic s'élèvera ainsi à 11,88 € brut et 9,40 € net par heure, soit 1 801,80 € brut ou 1 426,30 € net par mois pour 35 heures hebdomadaires. Actuellement, le Smic mensuel est égal à 1 766,92 € brut et 1 398,69 € net.
Cela représente une augmentation de 27,61 € net par mois.
Cette hausse est « loin du compte », déplore l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa). En effet, « si cette décision est bienvenue pour les nombreux salariés au salaire minimum, elle est loin d’être suffisante ». Elle revendique « une majoration du Smic supérieure au mécanisme de revalorisation légale » afin d'augmenter le pouvoir d'achat « des travailleurs les plus modestes et précaires. »
Pour la ministre du Travail et de l’Emploi, cette augmentation n'est « pas la seule solution » pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages actifs les plus modestes. « Les branches professionnelles ont aussi un rôle essentiel à jouer par leurs négociations sur leurs grilles salariales et les classifications qui définissent les compétences afférentes à chaque échelon », a-t-elle déclaré lors de la présentation du projet de décret en conseil des ministres.
À lire également :