Le gouvernement a lancé le 3 juin la concertation autour du revenu universel d’activité, dans le cadre de la stratégie anti-pauvreté. Elle devrait déboucher sur une loi discutée en 2020. Le pouvoir déploie un tas de précautions qui visent à éteindre les inquiétudes. Le succès sera-t-il au rendez-vous ?
Opération déminage ! Très technique sur le papier, la réforme du revenu universel d’activité (RUA) que compte lancer le gouvernement Philippe en 2020 suscite de nombreuses inquiétudes.
Avant même qu’il ne soit officiellement sur la table, le projet a suscité bien des craintes. Les associations de personnes handicapées ont fait savoir que l’éventuelle intégration de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) dans le RUA ne devait pas se traduire par une réduction de l’effort financier.
Les associations de lutte contre la pauvreté s’inquiètent notamment du devenir de l’APL. Interrogé par l’Humanité, le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité Florent Guéguen précise que l’APL n’est pas un minimum social. « En faisant rentrer les APL dans le RUA, il y a le risque de les recentrer sur les plus pauvres au détriment de ceux qui sont juste au-dessus », prévient le leader associatif.