Comme le craignaient les acteurs associatifs, une instruction du ministère du Travail fixant les orientations de la politique de l'emploi traduit la baisse considérable des crédits alloués dans la loi de finances pour 2025. L'enveloppe des contrats aidés se réduit drastiquement.
« En 2025, le pilotage des dispositifs sera résolument orienté vers la qualité de l'accompagnement et la réponse aux besoins des entreprises. » C'est ce qu'indique une instruction du ministère du Travail, signée le 4 avril, adressée aux services déconcentrés de l'État.
Comme chaque année, cette feuille de route précise les priorités du gouvernement pour favoriser l'accès à l'emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail. Mais cette fois, elle s'inscrit dans un cadre budgétaire contraint.
Le ministère du Travail appelle ainsi à un « pilotage particulièrement vigilant » des moyens alloués, afin de respecter les enveloppes financières. En cause : la baisse significative des crédits de la mission "travail et emploi", amputés de 4 milliards d’euros (Md€) dans la loi de finances pour 2025.
PEC et CIE
Premier marqueur de cette coupe budgétaire : la chute des crédits alloués aux contrats aidés. À peine 68,1 millions d'euros (M€) seront mobilisés pour financer 32 000 parcours emplois compétences (PEC), une enveloppe « en forte diminution », reconnaît l'instruction ministérielle, « avec des paramètres de prise en charge en diminution par rapport à 2024 ».