Une étude de la Dares montre que les salariés handicapés sont plus exposés que leurs collègues aux principaux risques professionnels. Outre la pénibilité physique, ils subissent davantage de tensions avec leurs collègues et craignent plus souvent de perdre leur emploi.
« En 2019, les salariés reconnus handicapés présentent des conditions de travail nettement plus dégradées que celles de l’ensemble des salariés », avance la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités (Dares), dans une étude de mai 2024.
Pour en venir à ce constat, les auteurs ont comparé l’exposition des salariés handicapés (bénéficiant ou non d’une reconnaissance administrative) et celle de l’ensemble des salariés aux huit grandes catégories de risques professionnels (voir encadré).
Surexposition
Il ressort que le score global est, pour les personnes disposant d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), « sensiblement supérieur à celui de l’ensemble des salariés » (3,4 contre 3,1 sur 10 en moyenne). Ils sont particulièrement surexposés à la pénibilité physique, au manque d’autonomie et de marges de manœuvre, et à l’absence de soutien social et de reconnaissance.