Alors que doit être bientôt votée la réforme des "droits et des devoirs" liés au RSA, son expérimentation se poursuit, notamment dans le Loiret. Même dans ce département de droite, les parcours d’insertion se construisent sur mesure, sans exiger de seuil minimal.
Pour Karima Bakour, la réforme de France travail s’est d’abord matérialisée par un texto. « J’étais conviée à un rendez-vous pour un suivi du RSA et pour un accompagnement à la recherche d’emploi. » Passé le moment d’incompréhension, cette ancienne aide-soignante s’est finalement réjouie : « Super, on va pouvoir m’aider et m’orienter ! »
Car à bientôt 46 ans, son « dos a pris cher », à force de travailler dans l’aide à domicile auprès des personnes âgées. Et aujourd’hui, elle cherche à se reconvertir, si possible « en restant sur le médical ».
Or Karima Bakour habite l’agglomération de Montargis, une « Venise du Gâtinais » aux 2 600 bénéficiaires du RSA, choisie par le département du Loiret pour mener l’expérimentation d’un « accompagnement rénové » de ces allocataires, comme l'avait proposé le ministère du Travail en 2022.
De même que dans 17 autres territoires, de Decazeville (Aveyron) à Tourcoing (Nord) en passant par Lyon, le suivi des allocataires y a été renforcé.
Et cette démarche devrait bientôt être généralisée par la prochaine loi « pour le plein emploi », avec son principe « d’au moins quinze heures » d’activité hebdomadaire, pour tous les futurs inscrits à France travail – demandeurs de RSA compris.