Parmi ses propositions déroulées le 17 mars dans la perspective d'un second mandat, le président sortant a indiqué qu'il souhaitait instaurer, pour les allocataires du RSA qui le peuvent, « l’obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine pour une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle ».
Une telle idée n'est pas neuve : elle avait déjà été proposée en 2011 par Laurent Wauquiez, alors ministre sous Nicolas Sarkozy, et avait suscité un débat animé. Là où l'actuel président de la région Auvergne-Rhône-Alpes évoquait 5 heures hebdomadaires, Emmanuel Macron multiplie ce nombre par trois ou quatre.
ATD Quart monde a vivement réagi à cette idée : « Le débat électoral mérite mieux que des propositions pauvrophobes ». L'association dénonce « l'idée selon laquelle les allocataires des minima sociaux seraient des "assistés" qui "profitent du système" ». Et déplore une dérive par rapport à l'idée initiale du RMI devenu RSA, qui « deviendrait une aide qui se mérite, réservée aux "bons pauvres" qui rempliraient leurs "devoirs" ».
Pour ATD Quart monde, ce type de proposition parvient à occulter une réalité bien connue, mise en avant par un récent rapport de la Cour des comptes : « le désengagement croissant de la société dans l’accompagnement des allocataires du RSA ».
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