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Article04 avril 2023
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RSA contre activité : pourquoi la Seine-Saint-Denis jette l’éponge

Le président socialiste du 93, Stéphane Troussel, refuse l'expérimentation proposée par le ministre du Travail, Olivier Dussopt : il entend garder la main sur sa politique d’insertion, et profiter de la "recentralisation" du financement des allocations, au banc d'essai pour cinq années.

La « goutte d’eau qui fait déborder le vase » est tombée en direct à la télévision, le 22 mars, lorsqu’Emmanuel Macron, interviewé depuis l’Élysée, a opposé les Français « qui ne travaillent jamais » à ceux « à qui on demande des efforts ».

C’en était trop pour Stéphane Troussel : le président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis (93) y a vu résumée une « conception du travail qui n’est pas la nôtre ». Après la réforme de l’assurance chômage, puis celle des retraites, « trois points font une ligne », conclut le socialiste : il préfère renoncer à rejoindre l’expérimentation proposée par le gouvernement pour un « accompagnement rénové des allocataires du RSA ».

15 à 20 heures d'activité

Plus communément appelé « RSA contre activité », le dispositif doit engager les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) « 15 à 20 heures par semaine pour une activité permettant d’aller vers l’insertion professionnelle », comme l’avait projeté Emmanuel Macron dès mars 2022.

Pour tout dire, la Seine-Saint-Denis s’était déjà pincé le nez lorsque le ministère du Travail l’avait mentionnée, en décembre, parmi les « 19 » territoires finalement retenus pour l’expérimentation : faute d’avoir obtenu certaines « garanties », le département n’était « à ce jour pas engagé », précisait-il déjà par communiqué.

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