La Cour des comptes estime que l'accompagnement social des bénéficiaires du revenu de solidarité active souffre de "faiblesses très pénalisantes". Elle se prononce contre l'idée d'une renationalisation du RSA, préférant que le rôle des départements soit conforté.
Après avoir dressé, à l'automne 2019, un constat très critique du fonctionnement de l'allocation aux adultes handicapées (AAH), la Cour des comptes propose une évaluation – pas plus tendre – du revenu de solidarité active (RSA), dans un rapport publié le 13 janvier.
Mis en place en 2009, le RSA est aujourd'hui le « principal instrument de lutte contre la pauvreté », note la Cour. Le nombre de bénéficiaires ne cesse de croître depuis qu'il s'est substitué au revenu minimum d'insertion (RMI). Aujourd'hui, quelque 2,1 millions de personnes le perçoivent, pour une dépense annuelle de 15 milliards d'euros.
Constats connus
Outre des constats déjà connus, comme un taux de non-recours important (de l'ordre de 30 %) et l'insuffisance du RSA pour sortir de la pauvreté, les magistrats financiers critiquent l'accompagnement des bénéficiaires, composante à part entière du dispositif, avec l'aide financière.