Le département des Pyrénées-Orientales a conclu un accord avec l'État pour que celui-ci soit responsable de la gestion du RSA. En contrepartie, le conseil départemental s'engage à recruter environ 70 agents, dont une trentaine de travailleurs sociaux pour améliorer l'accompagnement des allocataires.
Le 28 février, le conseil départemental des Pyrénées-Orientales a voté, à l'unanimité, le transfert de la gestion du revenu de solidarité active (RSA), à l'État, dans le cadre d'une expérimentation. C'est le second département à se lancer dans cette expérimentation après la Seine-Saint-Denis. Sa présidente, Hermeline Malherbe (PS), explique le sens de cette démarche et les bénéfices attendus pour son territoire.
Depuis 2004, date à laquelle la compétence en matière de RSA a été transférée aux départements, comment la situation de votre département a-t-elle évolué ?
Hermeline MalherbeJe me demande si on peut véritablement parler de nouvelle compétence alors que, dans ce cas de figure, les départements sont tenus d'appliquer les décisions de l'État. Toujours est-il que lors du transfert du RSA, l'État s'est engagé à compenser à l'euro près cette dépense des départements. Cette parole n'a pas été tenue. En 2021, sur un budget global de 541 millions d'euros (M€) pour le versement de l'allocation, le département a contribué pour 58 M€.