En 20 ans, le nombre d'accidents de travail, de maladies professionnelles et d'accidents de trajet touchant les femmes a bondi dans le secteur de la santé et de l'action sociale. L'Anact appelle à davantage d'efficacité dans la prévention des risques professionnels.
L'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) analyse, dans une étude publiée cet été, la sinistralité au travail entre 2001 et 2019, sur la base des données de l'Assurance maladie - Risques professionnels. Le document étudie l'évolution du nombre d'accidents du travail, de maladies professionnelles et d'accidents de trajet, en différenciant selon le sexe des salariés et le secteur d'activité de l'employeur.
Une tendance ressort : les femmes employées dans le secteur des activités de service, qui englobe la santé, l'action sociale, le nettoyage et le travail temporaire, sont exposées à la sinistralité la plus importante. Un secteur « à prédominance féminine où les effectifs salariés ont augmenté de 22 % sur la période 2001-2019 », relève l'Anact.
Accidents du travail en hausse de 41,6 %
Tous secteurs confondus, les accidents de travail (AT) ont concerné en 2019 plus de 650 000 salariés, dont 63 % d’hommes et 37 % de femmes. Si, depuis 2001, ceux touchant les hommes ont baissé de 11,1 %, les AT touchant les femmes ont connu une « nette progression », à hauteur de 41,6 %.