« La santé psychique des enfants, de l'âge du bébé à l'adolescence, constitue une préoccupation croissante, tant des professionnels que des pouvoirs publics », constatent sept organisations de professionnels de la santé mentale, dont l'Association nationale des maisons des adolescents, la Fédération des centres médico-psycho-pédagogiques ou le Syndicat national des médecins de PMI.
Dernier rapport en date, celui du Haut conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA), adopté le 7 mars, qui met en lumière « le déficit chronique de l'offre de soin » et la « sur-médication » chez les jeunes qui se voient prescrire de plus en plus souvent des psychotropes.
« Loin de toute diabolisation de ces médicaments », les organisations jugent « urgent de réfléchir à la place qu'ils prennent parmi l'ensemble des mesures thérapeutiques du champ de la santé mentale » délivrées par de nombreuses structures de prévention (CMP, CMPP, Sessad, Camsp, PMI…) mais qui, faute de ressources suffisantes, sont saturées.
Dans ce contexte, les professionnels demandent aux pouvoirs publics de « redonner des moyens au système de soin en santé mentale et en psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, de la prévention aux soins les plus complexes, dans lesquels les médicaments occupent la juste place qui leur est reconnue par les autorités de santé compétentes ».
À lire également :