Afin de réduire les mesures d'isolement et de contention dans les établissements ayant une activité de psychiatrie, l'Anap diffuse un guide proposant aux équipes de direction et médico-soignantes quatre leviers d'action. Parmi ceux-ci : développer des alternatives à ces mesures (concevoir des espaces d'apaisement, sensoriels, etc.) et renforcer la formation des professionnels sur les pratiques de prévention (gestion de la violence et désescalade, techniques de réhabilitation psycho-sociale…).
L'Anap cite ainsi l'exemple d'une unité d’hospitalisation pour adolescents ayant créé un espace « proche du poste de soins, non fermé à clé, avec des murs renforcés et des lumières favorisant l’apaisement, le tout équipé d'un sac de frappe pour se défouler ainsi que d’un lit à vibration sonore ». Ce projet, couplé à la formation des personnels à la prise en charge d’épisodes d’angoisse au sein d’un espace hypo-sensoriel, « a permis la réduction d’épisodes d’angoisse majeure et/ou de violence et de recours à la chambre d’isolement (- 17 %) ».
Par ailleurs, est mise en ligne une boîte à outils pour faciliter l'évaluation des projets territoriaux de santé mentale (PTSM). Ce kit doit permettre « d'analyser les forces et faiblesses d'un PTSM et préparer l’élaboration de la 2e génération ». Environ un quart des 104 projets en cours arriveront à échéance en 2025.
L'Anap propose également des appuis terrains pour « fluidifier les organisations et généraliser des pratiques innovantes » en psychiatrie.
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