L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe, dans un rapport, des dysfonctionnements dans l'organisation des structures de prévention et de prise en charge en santé sexuelle. Plusieurs griefs sont énoncés : l'absence de pilotage national, une organisation très cloisonnée et une ambition politique insuffisante.
En 2017, la France se dotait d'une stratégie nationale de santé publique qui se fixait des objectifs ambitieux, comme la fin de l'épidémie de VIH à l'horizon 2030 ou la facilitation du recours à l'IVG et à la contraception.
Un peu plus de cinq ans après, l'Igas a décortiqué ce qui s'est passé et son verdict est sans appel : le saut qualitatif et quantitatif n'est pas au rendez-vous. À noter que ce rapport est signé Aude Muscatelli, nouvelle DGA de la CNSA, et Aquilino Morelle, ancien conseiller au cabinet du président Hollande.
Trois organismes opérationnels
Dans le paysage de la santé sexuelle, il existe trois grands types d'organismes : autour de 1 200 centres de planification et d'éducation familiale (CPEF), 320 centres gratuits de dépistage et de diagnostic du VIH, des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles (CeGIDD), et enfin les espaces de vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), au nombre de 148.