À l'approche de la rentrée scolaire, Jean-Louis Leduc, directeur général de la Fédération Apajh, livre, à quelques jours de son départ à la retraite, son regard sur la scolarisation des élèves handicapés. Il appelle le secteur spécialisé à "prendre sa part".

Après une première partie de carrière dans l’Éducation nationale - comme enseignant, puis formateur et inspecteur -, Jean-Louis Leduc a fait le choix du médico-social, pour « contribuer à l’inclusion des personnes handicapées à travers un autre prisme ». Il a dirigé, pendant six ans, l'association Apajh de Sarthe-Mayenne, avant de devenir directeur général adjoint puis, en 2018, directeur général de la fédération.

Après 17 ans dans le secteur, quel regard portez-vous sur l’évolution de l’accompagnement des personnes handicapées ?

Jean-Louis LeducDes progrès ont été faits, mais le secteur médico-social a encore du chemin à parcourir pour permettre aux personnes handicapées d’être des citoyens à part entière.

Il s’est construit sur une culture de protection où « on faisait à la place des personnes ». Or, aujourd’hui, ces dernières veulent décider de leur vie, ce qui nécessite de sortir de cette posture. Cette approche est nouvelle pour le secteur, qui ne répond pas à ces demandes.

Pourquoi ?