Lors des Assises des Ehpad, les acteurs ont tous réclamé une loi grand âge. Invité à l'évènement, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et futur candidat à l'élection présidentielle, a mis en garde contre les possibles illusions d'une telle loi.
« Il n'y a rien de plus dangereux en politique qu'un totem. Je sais combien il y a une appétence et un besoin d'un dispositif législatif et d'avancer, (...) mais se dire qu'avec le vote d'une loi grand âge, tout ira mieux, c'est tomber dans un travers. (...) Non, c'est un peu plus compliqué que ça », a lancé l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe, face aux directeurs d'établissements et services pour personnes âgées, lors de son intervention aux Assises nationales des Ehpad, le 10 septembre.
De leur côté, les représentants du secteur, dont Luc Carvounas, président de l'Unccas, Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), et Jean-Marc Borello, président du groupe SOS, étaient pourtant tous alignés : « il faut une loi grand âge ! ».
Questions complexes
Le blocage de la loi de programmation sur le grand âge renvoie à une forme d' « impuissance publique », d'après Luc Broussy, directeur général de Planète grise, l'organisateur de l'évènement. « Pourquoi n'est-on pas allé au bout ? », a-t-il demandé à l'ancien Premier ministre.