À l'occasion du premier anniversaire du Ségur de la santé, qui fait l'objet d'un bilan de la part du gouvernement, huit fédérations et associations représentant le secteur des personnes âgées (AD-PA, Fehap, Fnadepa, Fnaqpa, Mutualité Française, Nexem, Synerpa, Uniopss) alertent le gouvernement sur « les difficultés » posées par le financement des revalorisations salariales des professionnels des Ehpad.
Elles dénoncent, une nouvelle fois, « l'opacité du mode de calcul » de ce financement ainsi que des « enveloppes sous-calibrées ne tenant pas compte des effectifs ». Selon elles, les crédits reçus par les établissements pour augmenter les salaires sont insuffisants pour l'année 2020 et ne couvrent, en moyenne que « 50 à 70 % des besoins pour 2021 ». À terme, ces écarts « pourraient avoir des répercussions sur l'équilibre structurel de la section "soin", sur les effectifs déjà insuffisants et/ou sur la capacité des organisations à pérenniser le versement de ces revalorisations », déplorent-elles.
Face à cette situation, les associations appellent le gouvernement à « financier le Ségur à hauteur des besoins (…) par le versement d'un rattrapage pour l'année 2020 à brève échéance » et « une montée en charge plus rapide des crédits pour 2021 ». Par ailleurs, elles souhaitent « que le voile soit levé quant aux modalités de calcul des dotations ».
Interrogé sur ce sujet, le ministère de la Santé admet que les enveloppes financières permettant de couvrir les revalorisations dans les Ehpad, « versées en deux temps », ont, « pour le premier temps, été insuffisantes » mais qu'un « reliquat sera versé pour couvrir l'ensemble des situations ».