« Ce n’est pas un Ségur du système de santé mais une Ségur hospitalo-centré ». Un mois après le lancement de cette vaste concertation, la Fédération hospitalière de France (FHF) déplore que « rien de concret [n’ait] encore été mis sur la table par les pouvoirs publics » et qu’ « aucune annonce [n’ait] été faite à ce jour alors que les revalorisations salariales, l’investissement et l’accès aux soins deviennent désormais plus qu’urgents ». D’ailleurs, « le comité de suivi qui devait se réunir de manière hebdomadaire ne s’est tenu qu’une fois et certains groupes de travail s’apparentent à des groupes de parole », regrette la fédération.
Au lendemain de la manifestation des professionnels de la santé et du médico-social, « l’impatience monte tant les attentes de l’ensemble des acteurs (...) sont fortes », poursuit la FHF qui rappelle ses six propositions prioritaires, au premier rang desquelles la revalorisation des métiers des personnels « à la hauteur de leur utilité sociale ».
Priorité partagée par les deux fédérations employeurs Fehap et Nexem qui posent leurs conditions pour améliorer l’attractivité des métiers.
Ainsi pour la Fehap, cette reconnaissance des « métiers à leur juste valeur » doit s'effectuer,« en laissant aux branches professionnelles une marge de manœuvre pour construire les stratégies de valorisation des parcours professionnels propres à leur activité et à leurs spécificités ».
Quant à Nexem, elle plaide pour que « cette revalorisation des carrières [s'accompagne] d’un travail de convergence des conventions collectives et du statut de la fonction publique, pour faciliter les parcours professionnels et apporter des réponses globales aux problématiques RH ».