Hormis les Ehpad publics et privés, les autres structures du champ social et médico-social ne profiteront pas des avancées obtenues dans le cadre des accords du Ségur de la santé, signés le 13 juillet, ce que regrettent les acteurs du secteur, y compris les signataires.
Proposé à la signature le 9 juillet par le tandem Jean Castex-Olivier Véran, le protocole d'accord issu du « Ségur de la santé » (l'avenue de Ségur est l'adresse du ministère de la Santé à Paris) a finalement reçu, le 13 juillet, le paraphe de trois syndicats de salariés (CFDT, FO et Unsa), ce qui en fait un accord majoritaire, condition sine qua non à sa validité pour l'exécutif. Ce sont même, au final, deux accords qui ont été signés en cette veille de fête nationale puisque les médecins hospitaliers ont décidé eux aussi de donner leur feu vert.
Rémunérations : premier pilier du Ségur
« Ces accords ont vocation à améliorer dès maintenant la rémunération et le quotidien de 1,8 million de professionnels. En particulier, tous les paramédicaux bénéficieront, à l’hôpital et dans les Ehpad, d’une hausse de salaire de plus de 200 € nets par mois », indique le dossier de presse du gouvernement. Qui rappelle que « ces accords constituent la première étape des conclusions du Ségur de la santé » et qu'ils « seront complétés, dans les jours qui viennent, par des décisions sur le système de la santé, couvrant l’ensemble des quatre « piliers » du Ségur », à savoir : 1) transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ; 2) définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins ; 3) simplifier les organisations et le quotidien des équipes ; 4) fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers.
Côté financement, l'accord sur la fonction publique hospitalière est financé à hauteur de 7,6 milliards d’euros par an et celui sur les professionnels médicaux de l’hôpital public à hauteur de 450 millions d’euros par an pour notamment revaloriser les carrières et les rémunérations des 100 000 médecins.